En mars dernier, Jeremie Moroy, professeur au Lycée Schuman Perret a été invité à la Citadelle des Savoir-Faire pendant les 3D Days pour nous faire un retour d’expérience sur la MiniPrinter PRO. Comment l’imprimante 3D béton a été adoptée et utilisée par les élèves dans leur formation ? Quels en sont les impacts ? L’impression 3D a-t-elle un avenir au sein de l’éducation ? Décryptons ensemble les perspectives d’avenir de cette nouvelle méthode d’éducation et de cette nouvelle façon de construire.
Publié le 2025/05/14
Écrit par Jessica Maciejewski
M. Moroy, professeur de génie civil et coordinateur de formation innovante en gros-œuvre au sein du lycée Schuman Perret au havre en Normandie, nous a confié utiliser au quotidien la Miniprinter PRO notamment dans l’apprentissage en génie civil de ses élèves et relève plusieurs points intéressants dans cette nouvelle approche éducative. Son projet phare ? La réalisation d’un chef d’œuvre en lien avec le cursus professionnel de ses apprentis. Mais pourquoi avoir intégré l’impression 3D béton dans son programme ? Il est important pour le professeur de montrer à ses étudiants ce qu’il se fait en matière d’innovation et de souligner l’importance de les former à ces nouvelles techniques performantes et de palier un potentiel retard dans cet apprentissage.
Même si la MiniPrinter PRO s’est vite faite une place dans son projet pédagogique, il a fallu dans un premier temps l’apprivoiser et l’adopter. C’est lors d’une démonstration dans un lycée parisien que M. Moroy découvre la machine. C’est l’évidence. Convaincu par ce procédé, que ce soit par sa simplicité d’utilisation mais aussi pour des questions environnementales avec une empreinte carbone basse non négligeable, pour M. Moroy c’est une certitude il faut l’ajouter à la formation. Malgré une prise en main accessible, la machine d’impression 3D reste un nouvel outil à maîtriser. Sa problématique principale est le temps qu’il peut y consacrer. En effet, il faut du temps pour bien comprendre son fonctionnement et ses aléas. N’étant pas formateur de mécanique et d’industrie, le professeur apprend de lui-même en pratiquant au fur et à mesure de son utilisation.
Après quelques semaines de prise en main avec la MiniPrinter PRO, dans la pratique, l’impact sur l’apprentissage est intéressant et permet d’ouvrir les possibilités sur son utilisation. L’imprimante est notamment utilisée pour les travaux pratiques des étudiants. Souvent utilisée pour les coffrages perdus mais aussi les éléments de façade comme les poteaux ou d’autres éléments constructifs. La machine a de réels bénéfices pédagogiques. Le professeur souligne qu’il n’y a aucune limite à l’imagination. Elle permet aux apprentis de se tourner vers de nouvelles technologies complémentaires comme les maquettes numériques indispensables au processus d’aujourd’hui. Au-delà du fait d’inciter et de travailler sur leur imagination et leur créativité, il y a un réel engouement autour de la machine. Friands de nouvelle technologie, cette génération d’étudiants sont épatés de voir sortir une réalisation via un ordinateur et une imprimante comme la MiniPrinter PRO. Certes habitués aux nouvelles technologies, ces étudiants, en formation gros-œuvre, sont habitués à créer de leurs mains. Voir une machine créer à leur place les fascine. Le professeur M. Moroy nous indique, qu’ils ont pu réaliser : « coffrages de poteaux qui vont rester apparents, essais de voussoirs pour réaliser un pont en post-contrainte et logos pour coffrages perdus. » La liste de réalisation est encore longue mais l’impact sur cette nouvelle génération d’étudiants est énorme.
Grâce à sa grande facilité d’utilisation et les possibilités immenses qu’offre l’impression 3D béton dans les formes et notamment en mobilier urbain, l’impact positif de cette machine sur l’éducation et la formation des jeunes d’aujourd’hui n’est plus à prouver. Bien que son application soit complexe avec un large groupe d'élèves et plus adaptée à de petits projets, cette méthode présente des avantages considérables. Selon M. Moroy, il est crucial de préparer et former dès maintenant les jeunes ayant une forte appétence pour ces technologies, afin d'éviter tout retard lors de leur déploiement à grande échelle en France. Il en est convaincu, l’évolution de cette technologie doit avant tout passer par l’éducation.
L’impression 3D béton est un marché porteur avec un avenir prometteur pour tous les acteurs du secteur de la construction. Pour M. Moroy, elle est complémentaire à des modes constructifs traditionnels et pourra, dans le futur, répondre à des demandes en termes de temps d'exécution, d’empreinte carbone et construction architectonique. Le professeur ajoute que la MiniPrinter PRO a une facilité d’utilisation remarquable ce qui est un véritable avantage pour son métier. Le suivi et la disponibilité des équipes de Constructions-3D est également un vrai plus.