J’ai parcouru plus de 6 000 kilomètres avec un objectif clair : comprendre comment une innovation française pourrait transformer un chantier colossal au Canada. Lorsque j’ai lancé, Norseman Construction, le projet audacieux de construire un immeuble résidentiel de six étages, j’ai posé une condition non négociable : réduire le coût et le délai de construction de moitié. Un objectif qui peut sembler ambitieux, mais pas irréaliste, quand on sait que, selon de nombreuses analyses du secteur, la productivité dans le bâtiment n’a augmenté que de 1 % par an depuis plus de 20 ans, alors que la demande en logements explose et que les coûts de construction ont doublé en moins de dix ans dans plusieurs régions d’Amérique du Nord et d’Europe. Très vite, je me suis heurté à une réalité bien connue : malgré les progrès fulgurants de la technologie — smartphones, IA, robotique, véhicules électriques — le bâtiment reste englué dans des pratiques centenaires. Mais la crise du logement, elle, n’attend pas. Construire plus vite, plus durable, plus intelligemment n’est plus une option : c’est une urgence. Et c’est là que j’ai découvert une technologie capable de changer la donne : l’impression 3D béton. Parmi les pionniers mondiaux de cette révolution, un nom a attiré mon attention : Constructions-3D, une entreprise française fondée par Antoine Motte.


Basée à Bruay-sur-Escaut, dans le nord de la France, Constructions-3D s’est imposée en quelques années comme une référence mondiale en impression 3D appliquée au bâtiment. Son fondateur, Antoine Motte, ingénieur passionné, s’est donné pour mission de rendre l’impression 3D béton utile, scalable, durable et capable d’offrir une liberté architecturale totale, tout en apportant des solutions concrètes au mal-logement mondial. Là où d’autres se contentent de prototyper, Constructions-3D construit réellement. Parmi leurs réalisations les plus marquantes : une tour imprimée de 14,14 mètres — record mondial — des statues, des bornes de recharge sculptées, des bâtiments expérimentaux, et même un ascenseur pneumatique, symbole d’une vision résolument innovante. Pour moi, ce fut une véritable révélation. Je ne découvrais pas une usine, mais un véritable parc technologique. Un endroit où la construction n’est plus limitée par les méthodes traditionnelles.

De retour au Canada, j’étais convaincu : l’avenir de mon projet immobilier — et peut-être celui du secteur entier — passe par l’impression 3D. Mon objectif est de construire un immeuble de six étages, en réduisant les coûts de 50 %, en divisant les délais par deux, tout en améliorant la qualité et la performance énergétique. Grâce à l’impression 3D, je peux accélérer la réalisation des murs porteurs et des cloisons, réduire drastiquement les erreurs humaines, limiter les déchets, optimiser l’isolation et la structure, et créer des formes inédites, impossibles avec des coffrages traditionnels. Aujourd’hui, je travaille avec Constructions-3D aux premières étapes d’adaptation technologique et de validation réglementaire pour faire de ce projet une première nord-américaine — et envoyer un signal fort à toute l’industrie.
Ma rencontre avec Constructions-3D symbolise un mouvement global : la transition vers une construction plus intelligente, plus rapide et plus durable. Pour moi, l’impression 3D béton n’est plus une curiosité technologique : elle est un levier concret pour relever les défis majeurs du XXIᵉ siècle. Si cette technologie est démocratisée, accessible et maîtrisée, elle peut réduire le mal-logement, augmenter la productivité sans sacrifier l’éthique, et remettre l’humain au centre en diminuant la pénibilité des tâches. L’impression 3D n’est pas seulement une innovation : c’est une solution structurelle capable de transformer la construction en un secteur plus rapide, plus sûr, plus durable… et enfin à la hauteur des besoins réels de nos sociétés.
Ce voyage de 6 000 km n’était pas un simple déplacement professionnel. À l’image de grandes innovations traversant les frontières — des outils métalliques aux machines industrielles, des savoir-faire artisanaux aux premières technologies numériques — mon imprimante 3D franchissait l’Atlantique pour s’intégrer dans un nouvel environnement, prête à transformer les pratiques locales. En l’adoptant, je ne faisais pas qu’acquérir une technologie : je participais à un mouvement séculaire où des inventions circulent, se réinventent et façonnent de nouvelles façons de bâtir.
Si vous souhaitez suivre ce projet audacieux et en apprendre davantage sur la thématique que j’explore, je vous invite à regarder ma série vidéo incroyable (lien : We Spent the $1M on a 3D Printer... Watch the Insane UNBOXING/ Napoleon. Da Vinci. A Spider Scorpion? The Revolution We Weren’t Expecting) disponible sur ma chaîne Kriss Potts, ainsi qu’à consulter mon site : norsemanconstruction.ca